Les jeunes subissent la crise du coronavirus de plein fouet

L’actualité des derniers jours est interpellante: l'appel à ne pas oublier les jeunes dans l'approche de la crise de la Covid 19 se fait de plus en plus entendre. La lettre ouverte de Caroline Vrijens, commissaire à l'enfance en Communaté flamande, dans laquelle elle demande de considérer les jeunes comme un groupe vulnérable, semble réveiller notre pays. 

La situation est de plus en plus difficile à vivre pour nos jeunes. Le nombre de rapports sur les troubles alimentaires est en augmentation, les jeunes sont aux prises avec l'anxiété ou la dépression et le stress scolaire semble faire partie intégrante de leur vie quotidienne. Les possibilités de se défouler avec des amis sont extrêmement limitées. Le bien-être des jeunes est donc soumis à une énorme pression. 

"C'est un appel pour que les regards ternes s'illuminent à nouveau, pour que les jeunes puissent enfin se réveiller de leur hibernation imposée." Avec ces mots forts, la commissaire à l'enfance a terminé sa lettre ouverte à Knack la semaine dernière. Elle y demande que les jeunes soient considérés comme un groupe vulnérable, qui mérite une attention particulière dans la suite de la gestion de la crise du corona virus. Nous devrions reconnaître les efforts des jeunes, conseille-t-elle. Répondons à leur besoin de se détendre et de se retrouver entre pairs. Et bien sûr, nous devons être là pour ceux qui se battent. 

La "Vlaamse Scholierenkoepel", une association pour et par les étudiants en Flandres, se joint à l'appel du commissaire à l'enfance. Ils abordent également les circonstances difficiles. Pour eux, la clé réside dans la participation. Pourquoi n'associons-nous pas plus souvent les jeunes aux décisions qui doivent être prises?

Le président nouvellement élu du Conseil flamand de la jeunesse, Amir Bachrouri, appelle également à parler avec les jeunes plutôt que d'eux.

Du côté francophone, la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Jeunesse et des Sports en Fédération Wallonie-Bruxelles déclarait lui aussi : « Il faut à tout prix pouvoir donner des perspectives, parce que je crois qu’une extrême prudence pourrait conduire, quelque part, à sacrifier la jeunesse. Les mesures que l’on prend, pourraient avoir à terme, des conséquences beaucoup plus dramatiques que le mal qu’elles entendent combattre » sur les ondes de La Première. 
 Pour redonner des perspectives aux plus jeunes, il est question de est de rééquilibrer les activités extrascolaires entre les différentes catégories de jeunes.Il semble évident qu’en plus des efforts des uns et des autres, une cohérence dans les mesures prises sur l’ensemble du pays permettrait d’avoir un impact plus important et de laisser la chance à nos jeunes de ne pas trop pâtir de cette crise. 

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